Pérès : Nous ne laisserons pas nos ennemis nous juger
Le président Shimon Pérès a déclaré jeudi que l’Etat d’Israël ne permettrait pas à une « majorité hostile » de pays ennemis d’Israël de juger les décisions de l’armée dans sa lutte contre le terrorisme. Pérès a fait cette déclaration au cours d’un entretien avec le Premier ministre espagnol José Louis Rodriguez Zapatero.
Pérès a critiqué le rapport Goldstone sur l’opération antiterroriste Plomb durci, dans lequel Israël est accusé de crimes de guerre. Le président a souligné devant Zapatero que l’Etat juif ne tolèrerait pas les tentatives de l’ONU de juger Tsahal. « Nous n’avons pas besoin de juges extérieurs. Nous ne laisserons pas une majorité hostile à Israël nous juger », a averti le président.
« Un tribunal judiciaire doit être au-dessus de tout soupçon, or il ne fait aucun doute que la Ligue arabe et les ennemis d’Israël ont la majorité au Conseil de sécurité », explique le président. Et d’ajouter que si le Conseil des droits de l’homme souhaitait avoir une approche équilibrée, il devrait plutôt enquêter sur l’Iran, qui a appelé plusieurs fois à la destruction d’Israël.
Le président a également indiqué que même si Goldstone et les autres avaient critiqué la façon dont Israël luttait contre les terroristes, ils n’avaient pas daigné proposer de solutions alternatives. L’Onu a un code de conduite pour les conflits classiques, a expliqué Pérès, mais ce code ne convient pas lorsqu’il s’agit de lutter contre des organisations terroristes, qui attaquent tout en utilisant les civils comme boucliers humains.
Des enfants soit disant victimes, lors un lancement de missiles d'une école
Pérès et Zapatero ont également discuté du processus de pays avec l’Autorité palestinienne et des relations entre l’Etat juif et l’Espagne.
Plus tôt, Zapatero a déclaré, lors d’une conférence de presse à Ramallah, qu’il souhaitait voir les pourparlers reprendre entre l’AP et Israël, «malgré les circonstances difficiles et l’attitude des parties». Le chef de l’AP Mahmoud Abbas (Abou Mazen), de son côté, a déclaré: «Un processus de paix exige la cessation de la construction de colonies pour que le climat soit favorable à des négociations. » Il a déclaré qu’il était prêt à permettre des élections en cas d’échec des efforts de réconciliation orchestrés par l’Egypte.
par Yael AncriSource : www.Juif.org